On se souvient tous de la quart-finale de 2004 entre la Tunisie et le Sénégal. A domicile, les tunisiens avaient bénéficié d’un arbitrage maison pour venir au bout des lions de la Téranga.
C’est le sélectionneur du Sénégal qui a lancé la première salve. A peine rentré au vestiaire, Guy Stéphan met en cause l’arbitrage. Sur RFI, il déclare: «C’est clair, il y a une énorme faute sur El Hadji Diouf. Les joueurs s’arrêtent pendant deux ou trois secondes et puis il y a le but après». L’action à l’origine du but marqué par le Tunisien Mnari serait donc entachée d’une faute.
Les images de la retransmission télévisée ne permettent pas de se faire une idée précise dans le brouillard qui s’était abattu sur le stade, contrairement aux assertions de certains Sénégalais. La commission de discipline de la Confédération africaine de football annonce qu’elle va visionner ces images dans les jours qui viennent «afin de déterminer le degré d’implication de chacun».
L’arbitre de la rencontre, l’Emirati Ali Bujsaim, ne doute pas de la décision qu’il a prise en ne sifflant pas de faute sur Diouf. Interrogé par l’AFP, il déclare: «j’ai pris ma décision en toute conscience. Je suis sûr de ma décision. Il n’y avait pas faute. Je pense qu’il a simulé. Et puis il y a eu plusieurs passes avant le but». L’homme en noir qui a déjà trois coupes du monde au compteur affirme qu’il n’a «jamais vu ça» et que «les joueurs des deux côtés n’étaient pas coopératifs». Ali Bujsaim ne peut pas être suspecté a priori de parti pris contre le Sénégal. C’est lui, en effet, qui arbitrait le match France-Sénégal de la Coupe du monde 2002.